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liliaumali
11 février 2009

Pays Dogon Ende

Mercredi fin de journée

Lorsque je rentre au campement mon guide a monnayé la hache de sculpteur que j'avais vu. Dès que je parle d'un truc quand je rentre c'est là et me dit il a un bon prix. Est ce vrai? Je décide de lui faire confiance et je la prends. On prend l'apéro avec le propriétaire, c'est ma première goûte d'alcool depuis que je suis en Afrique (bière).
Le campement très propre et calme, se trouve au pied de la falaise en face l'ancien village abandonné, ma chambre est très sympa, moins rudimentaire. Je peux même recharger une batterie, chez Doudoutegui, qui regarde un feuilleton à la TV, tous les soirs, avec une batterie. Ça aussi, la TV, ça va faire changer les Dogons!!
Vers 7h30 repas et dodo. Campement hôtel chez Bokar   Ende
Jeudi  22 Janvier
J'ai dormi au moins 9h 9h30 mais ils est encore tôt et je lis mon livre sur les Dogons de Marcel Griaule afin de poser, s'il y a lieu, des questions dans mes balades du jour à Ende. Du coup je repère, avant qu'Alex ne se lève, un bâton rituel de voleur avec lequel le 1er forgeron a volé un bout de soleil dans la cosmogonie Dogon. Chez les Dogons forgerons et tisserands forment une caste à part.
8h30petit déjeuner café galettes de riz) puis je pars en balade avec Baba.
Je lui demande de passer en premier chez le forgeron. Pour cela on traverse le village car le forgeron se trouve toujours en bout de village. En passant on peut voir une Togona, des cordes faites en écorce de baobab (dans le baobab rien ne se perd:Tout dans ce végétal est utilisé: l'écorce sert à fabriquer des cordes, les feuilles sont utilisées dans l'alimentation, la pulpe du fruit (pain des singe)également, le fruit évidé devient maracas, le tronc utile pour piler. Mort, le baobab est encore utile, il viendra enrichir la terre en se décomposant), de beaux greniers.
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Enfin, on arrive chez les forgerons. Chaque atelier (il y en 3) en bout de village) ressemble à celui décrit dans le livre de Griaule.
En particulier deux poteries (symbole du soleil et de la lune) couvertes par des peaux dont le maniement envoie l'air par l'intermédiaire de tuyaux de terre sèche. Dans une pierre creuse le forgeron puise l'eau qu'il jette sur le feux pour le réduire.
Premier atelier:P1110463 P1110466 Au deuxième le forgeron travaille aidé par les enfants pour le soufflet P1110470  P1110478Le troisième est vide.
Si vous allez en pays Dogon et que vous vouliez connaître la symbolique du forgeron amenez avec vous Dieu d'eau de MG.
L'artisanat est très important chez les Dogons et outre les forgerons on trouve les tisserands qui fabriquent des bandes de tissus avec lesquelles on fait soit les vêtements soit des tissus peints utilisant la technique du Bogolan (Le tissu écru est trempé dans une décoction de feuilles qui après exposition au soleil lui donne une couleur terre de sienne. Ensuite un mélange à base d'argile fermentée est appliqué selon des motifs. Après exposition au soleil puis lavages successifs pour enlever la boue, le dessin apparaît en noir sur fond ocre brun) soit des tissus peints à la main avec des colorants végétaux.
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Les femmes filent le coton, à l'aide d'un fuseau fait d'une mince tige enfoncée dans une boule de terre séchée. Elles sont expertes aussi en teinture. Trempé dans une décoction de feuilles d'indigotier puis séché, le tissu prend une belle couleur bleue. Ende est spécialisée dans le Bogolan et l'indigo.
Il y a aussi de nombreux sculpteurs qui vendent aux touristes mais aussi décorent les Togona...
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Vers 10h nous décidons de monter au pied de la falaise où se trouve le vieux village Dogon et les vestiges Tellem. Le vieux village est entretenu comme mémoire et pour les touristes. Avec l'arrêt des guerres les Dogons sont descendus dans la plaine et ont quittés les vieux villages difficiles d'accès. Certains de ces vieux villages (en particulier Ende) sont en bon état (il ne manque que les toits de paille). et, toujours proches des vestiges Tellem. Du haut on a une belle vue sur Ende (nouveau) et la plaine un peu dans le brouillard (vent de sable)aujourd'hui.
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Petite anecdote: Je demande à mon guide du moment Baba: "Comment faisaient les Tellems pour aller dans leurs habitations?" Il me répond "ils avaient des secrets et des pierres magiques!!"
Au repas je demande à Alex: pour lui à l'époque il y avait de grands arbres et les Tellems, petits, pouvaient grimper à la cime des arbres et accéder à leur maison. C'est moins poétique mais plus réaliste.

Mais ce qui est le plus beau dans ce vieux village c'est la maison du Hogon aujourd'hui et sûrement pour toujours sans Hogon.
Bien que le Hogon ait un pouvoir religieux absolu, comme il ne peut se déplacer, il ne peut être chef de guerre. Le Hogon ne peut sortir de sa maison ni marcher pieds nus; dès sa désignation, il est porté à dos d'homme jusqu'à la "maison du Hogon". Il n'en sortira plus que mort.
Le principal culte est celui du Lebe - Dieu Serpent - dont le Hogon est le représentant, et que l'on peut considérer comme une cérémonie à la gloire du Nommo.
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voir http://pagesperso-orange.fr/africart/pages/doginf2.htm  ou le livre de Griaule pour comprendre.
Vers 11h on redescend au village (nouveau) et j'admire les sculptures d'une Togona près du campement.
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On va ensuite au quartier des tanneurs et constructeurs de tam tam car je veux acheter un Gôbon ou tam tam Dogon sur lequel on peut régler le son en serrant plus ou moins les cordes extérieures qui permettent de tendre plus ou moins la peau. Dès qu'on parle une multitude d'enfant arrive et essaye de nous vendre des petits objets. Je n'achèterai pas le tam tam mais des maracas (pain des singe) et une petite boîte.
P1110568   P1110565 P1110570le quartier est très animé et possède aussi une mosquée. J'ai déjà vu 3 mosquées à Endé!
Nous sommes de retour au campement pour manger et après un petit repos d'une heure je repars en balade avec un nouveau guide (Belco) et son ami. On doit faire un grand tour, passer par un tunnel, monter sur la colline, longer cette colline et redescendre de l'autre côté du village. La balade est très agréable mais il ya un vent de sable qui cache le paysage c'est dommage.
Suite de l'anecdote: oui les Tellems avaient des grigris et savaient voler, oui les Dogons peuvent voler. Tu prends un grigris et tu peux voyegr jusqu'en Amérique; il faut rentrer avant le jour. Ces grigris sont des choses que tu bois ou mange. Si je restais longtemps il me dirait d'autres secrets. il faut que je revienne!!
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Suite de l'anecdote: En descendant mon guide me dit trois secrets
1) la calebasse dans l'arbre contient une statuette c'est un lieu sacré.
2) ces peintures dans la falaise sont neuves et on ne sait pas comment, dans la nuit, le propriétaire vient mettre une corde pour les peintres.
3) dans une grotte il y a un dessin. On va voir ce dessin (je l'ai vu) et, pendant qu'il commençait l'explication un drôle de bruit nous fait peur. il me dit "ce sont les ancêtres qui m'ont avertis je ne dois pas dire le secret" puis"je vais demander à mon grand frère ce que je dois faire pour me faire pardonner" et le soir il me dira" donner du lait aux enfants".

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En rentrant nous passons devant une briqueterie (briques en banco) et encore une mosquée (4 au moins).
Belle balade.
Au repas du soir, comme j'ai demandé, je vais enfin goûter le plat typique du Mali "Thô" à la sauce Dogon c'est à dire gombos et feuille de baobab.
Cette journée a été vraiment très riche.

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liliaumali
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